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Tous ces gens se désespèrent d’être maintenus enfermés et il n’y aurait, pas d’inconvénient à leur accorder une demi liberté. H ne faut pas songer à les lâcher dans la vie, ils ne sauraient, s’y diriger, mais le régime de « Vopen door » la porte ouverte, préconisée par les aliénistes anglais convient à leur état. L’asile au lieu d’être, la prison serait la maison tutélaire où ils trouveraient le vivre et le couvert contre quelques heures par jour d’un travail approprié à leurs facultés.

Une école de philanthropes préconisait, il y a une vingtaine d’années, le pain gratuit. L’idée est excellente si on l’élargit jusqu’à fournir à tout nécessiteux le « minimum de vie » sans travail.

Plus de morts par la faim, plus rie suicides par misère extrême. Au dernier échelon on serait toujours certain de trouver un abri rudimentaire, une soupe chaude, un bain de propreté. L’asile de nuit élargi, amélioré et multiplié pour répondre à toutes les demandes.

Certains trouveront notre conception un peu étroite, mais il faut songer à la paresse. Si le “minimum de vie" été t trop élevé, la société aurait à entretenir de véritables armées de paresseux préférant le minimum de vie au ira-


Enfin une société meilleure devrait ajouter à l’assis ta n ce un chapitre inédit : l’assistance aux animaux.

Le soin des bêtes malheureuses est abandonné à l’initiative de quelques braves gens clairsemés qui veulent bien s’en soucier.

À cet égard les conceptions sont, à tel point grossières et brutales que les personnes charitables qui ont pitié des bêtes, loin de recueillir des éloges, ne trouvent que moqueries et injures. Cette femme va donner à manger aux chats