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que les grandes nations qui les tiennent sérieusement ; le Portugal n’en n’avait pas avant l’avènement de sa République.

À mesure des progrès de la civilisation le nombre de ceux qui naissent dans un milieu déjà occupé est moins grand, les causes de destruction sont moins nombreuses parce que l’homme a appris à les écarter. Par l’alimentation rationnelle, l’hygiène, on éloigne la mort des berceaux ; par les mêmes moyens, on la diffère chez l’adulte et le vieillard ; la population tendrait donc à croître indéfiniment.

La terre dans son ensemble est loin d’être encombrée Des territoires immenses en Afrique, en Asie, en Amérique sont déserts ; en Russie on peut faire trente kilomètres sans voir une maison. Mais la terre n’est pas habitable partout. Sous les tropiques, la température est trop élevée, sous le cercle polaire, elle est trop basse, de vastes espaces comme le Sahara sont impossibles à cultiver.

La civilisation couvre seulement une petite portion de la terre ; là, le travail millénaire des hommes a adapté la nature aux conditions de la vie humaine. Ceux qui s’éloignent de ces centres ont a reprendre tout l’effort humain, ils se condamnent pour toujours à la vie rudimentaire.

Avec les efforts coordonnés d’un nombre suffisant d’êtres humains, la civilisation fleurirait très vite, en Amérique de grandes villes poussent rapidement en des lieux déserts. Mais la volonté du travail est limitée ; c’est pourquoi les hommes préfèrent rester aux mêmes endroits qui finissent par être surpeuplés.