jourd’hui, une simple habitude rituelle que l’on fera disparaître quand on le voudra sérieusement en lui donnant un dérivatif. Organisez des fêtes laïques qui seront pour les femmes du peuple prétexte à s’endimancher ; revêtez les petites filles de mousseline blanche en l’honneur de ce que vous voudrez, instituez des cérémonies plus belles que celles de l’Église et les femmes l’abandonneront pour y venir.
Mais telles que sont aujourd’hui ces trois femmes du peuple ; pense-t-on qu’on puisse en faire de farouches agentes de la réaction ? quant à moi j’en doute.
Certes il y a parmi les femmes un clan de catholiques déterminées qui ne manqueraient pas de se servir de leur droit électoral contre la république. C’est ce clan qui a manifesté au cours des inventaires, mais tout le monde a pu remarquer combien il est peu nombreux. Si l’ensemble des femmes était aussi clérical que certains pensent, la France entière aurait été soulevée ; toutes auraient trouvé pour défendre leur foi menacée, l’énergie des femmes de la Révolution et de la Commune.
Mais en regard de la minorité restreinte qui demeure attachée à l’Église, il y a aussi un