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tantôt divisés en deux classes ; ceux qui surveillaient, ceux qui jugeaient. Ils sortaient d’une élection dont les formes variaient. Ils étaient choisis, ici, par tout le corps de métier, ailleurs, par les magistrats sortants. Ils étaient souvent pris, également, parmi les ouvriers et les patrons. La corporation des foulons, à Paris, avait même à cet égard une législation ingénieuse. Les patrons nommaient deux ouvriers, et les ouvriers deux patrons, en sorte que les magistrats de chaque classe étaient sympathiques à la classe opposée.

Ajoutons qu’il y avait des corporations dont l’affranchissement n’était pas si complet, et sur lesquelles pesait encore le pouvoir féodal. Pour celles-là, le magistrat, le « maître de métier » c’était le patron qui fournissait le seigneur, ou l’ouvrier qui travaillait pour lui. Dans d’autres les magistrats étaient nommés par le « prévôt des