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moyen âge. Le grand soin des corps de métiers semble avoir été de lui assurer une éducation industrielle sérieuse. Le maître est tenu de la lui donner ; il ne peut prendre qu’un nombre fixé et très-restreint d’apprentis par cette raison qu’un seul maître enseigne mal un trop grand nombre d’élèves.


Son temps fini, « l’apprenti » devient « valet, » c’est-à-dire ouvrier. Que cette expression de valet n’étonne pas. Elle n’avait nullement, à cette époque, le sens qu’elle a pris depuis ; on n’y peut attacher spécialement aucun sens de domesticité. Les règlements sont si susceptibles sur ce point qu’un d’eux interdit même d’employer les apprentis devenus assez instruits pour travailler, au service de la maison. « Quand un apprenti sait faire son chef-d’œuvre, dit le règlement des « chapuiseurs, » c’est raison qu’il se tienne au mé-