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raineté. Son premier soin, et il fut suivi en cela par ses successeurs, fut de tourner son pouvoir contre les libertés, et en particulier contre les « collèges » ou associations ouvrières. César, et après lui, Auguste, Claude, Néron les interdirent successivement, ce qui prouve qu’elles survivaient aux interdictions. En tous cas, cette ardeur de l’ancien césarisme contre les collèges, montre ce qu’il faudrait attendre contre les sociétés ouvrières modernes du césarisme actuel des Napoléon, disciple zélé de l’autre.

Un petit fait prouve à quel point les empereurs romains avaient peur du droit d’association. Sous un des meilleurs d’entre-eux, Trajan, le célèbre Pline gouvernait une province où les incendies devinrent fréquents. Pline eut l’idée d’y établir une corporation d’ouvriers pour éteindre le feu ; quelque chose comme une compagnie de