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comme un calomniateur, lorsque vous déclarez que « je n’ai pas hésité à exciter les discordes de races et à susciter une guerre civile ; que je suis un démagogue qui cherche la notoriété et telle influence que l’on peut obtenir en excitant les plus mauvaises passions du cœur humain. »

Le mouvement auquel j’ai l’honneur d’appartenir, est constitutionnel et n’est dirigé, ni contre les races, ni contre les religions, mais simplement contre un gouvernement à Ottawa que je considère être indigne du peuple Canadien et contre ses serviteurs du gouvernement de Québec.

Quoique Canadien-français et fier de l’être, j’ai toujours essayé d’être juste envers la minorité anglaise de cette province, et je vous défie, M. le Rédacteur, de m’indiquer un seul mot ou un seul acte, émanant de moi, qui pourrait porter le caractère de la moindre hostilité ou mauvais vouloir envers la minorité.

Ayant répondu à cette partie de votre attaque, je m’en vais, si vous le permettez, dans des communications postérieures, essayer de répondre aux charges de corruption et de félonie de parti, que vous avez proférées contre moi et j’espère être capable de vous prouver que toutes mes transactions aussi bien privées que publiques, ont été honorables, et que, en étant favorable à une coalition ayant pour but de sauver la province de la ruine, que l’esprit de parti amène rapidement, je n’ai rien fait pour mériter un manque de confiance de la part de mon parti ou la censure de n’importe quel conservateur désintéressé.

J’ai l’honneur d’être.

Cher monsieur,

Votre obéissant serviteur,

Honoré Mercier.

Montréal, le 22 septembre, 1886.