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Voici d’ailleurs la résolution adoptée unanimement à cette assemblée où il s’agissait pour Sir John de préparer les élections fédérales :

«Résolu que le système actuel qui consiste à accorder des licences d’auberge et de magasin par l’entremise des officiers du gouvernement, a été institué et systématiquement employé dans le but de forcer ceux qui font le trafic des liqueurs fortes à servir l’administration du jour, cette convention est d’avis que sans porter atteinte aux lois réglant le trafic des liqueurs fortes et limitant le nombre des licences qui peuvent être accordées, le pouvoir d’accorder ces licences ainsi que les revenus qui en proviennent devraient être restitués aux municipalités.»

Le 14. nov. 1883, Sir John répondait à une députation de la ligue de Tempérance :

«Le gouvernement fédéral n’a pas non plus l’intention d’essayer en aucune manière de diminuer les restrictions actuellement imposées à la vente des liqueurs fortes dans aucune province du Canada.»

Jusques-là on avait été prudent : on ne parlait pas d’attaquer l’autonomie des provinces à cet égard ; au contraire on voulait restituer au peuple, aux municipalités, les pouvoirs que les législatures locales avaient ignorés.

Mais on voulait décentraliser, pour mieux centraliser. On voulait détruire pour bâtir à son goût dans le sens de Sir John. Voici la résolution proposée par M. Meredith à la chambre locale le 24 janvier 1883 :

«Cette chambre tout en reconnaissant la nécessité de maintenir les autres dispositions des lois de licences actuellement existantes et de les mettre strictement à effet, est d’avis qu’il n’est pas dans l’intérêt public, ni de nature à favoriser la cause de la tempérance de continuer à nommer des bureaux de commissaires de licences et des inspecteurs de licences, de la manière que la chose se fait actuellement ; et elle est de plus d’avis que pour soustraire autant que possible ces bureaux aux influences politiques, ils devraient être nommés, dans les comtés, par les conseils de comtés, et, dans les cités et les villes séparées des comtés, par les conseils de ces cités et de ces villes, et que le pouvoir de nom-