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QUESTION DES ÉCOLES DU NOUVEAU BRUNSWICK.


Discours prononcé le 14 mai 1873, à la Chambre des Communes, par M. Honoré Mercier, Député du Comté de Rouville.

M. l’Orateur,


La question qui est soumise à cette Chambre par la motion de l’honorable député de Victoria, M. Costigan, est de la première importance ; je le félicite de l’avoir soulevée. Il s’agit de la liberté de l’enseignement, qui est garantie à toutes les croyances religieuses, par l’acte d’Union ; il s’agit de savoir si cet acte a été une duperie, ou un traité sacré, et s’il sanctionne et légalise l’injuste oppression, l’oppression tyrannique, qui écrase nos co-religionnaires du Nouveau-Brunswick depuis deux ans.

Pour nous, catholiques, c’est une question de principes religieux ; pour la majorité de cette Chambre, c’est une simple question de justice. Les catholiques veulent savoir s’ils peuvent obtenir la protection à laquelle ils ont droit ; et la majorité dira tout à l’heure si elle est prête à assumer la grave responsabilité de refuser cette protection au faible qui l’implore.

Les immenses intérêts qui sont en jeu ne regardent pas seulement les catholiques du Nouveau-Brunswick, mais encore ceux de toute la Puissance ; et la cause sacrée de nos frères de la province-sœur devient universelle comme les droits qu’ils réclament.

Dans les quelques observations que j’aurai l’honneur de faire devant cette Chambre, je serai respectueux pour la majorité, mais