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J'avais une marraine. (Que mon cœur, mon cœur a de peine).

et celui sur lequel est établi dans les Châtiments ce funèbre enterrement du Sacre, tout entier commandé par la mise à la rime, au couronnement du premier couplet, de ces funèbres nénuphars.

Livre V. — L'autorité est sacrée. — I. — Le sacre. — Sur Vair de Malbrouck. — Vous qui vous l'êtes fait chanter si souvent, Péguy, avec une sorte de passion, de fidélité propre, avec une certaine joie propre de retour, constant, par la voix la plus grave de Paris, et qui avez pour ce sinistre poème une funèbre prédilec- tion, vous savez bien que vous y retrouvez, dans cette lugubre évocation, dans cet effroyable résurrection des morts les plus affreux, vous savez bien que vous y res- sentez, que vous y reconnaissez, que vous y réentendez le pire glas, que vous y retrouvez la plus funèbre Danse macabre, qui ait jamais été peinte, sculptée, contée, chantée. Battant de fort loin les danses macabres les plus authentiques et les plus « médiévales ». Car c'est lui, mon ami, lui toujours, lui partout, l'homme de la grande réussite, c'est lui qui devait encore achever et couronner, réussir la danse macabre comme il a encore obtenu tant d'autres réussites, tant d'achèvements et de couronnements. C'est lui qui devait effectuer, con- duire dans son plein et au faîte la danse macabre. Tout un genre. Tout un âge. Tout un monde. Et la laisser

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