A longtemps traîné dans la boue des chemins,
Avant de passer le seuil de l’église il s’essuie soigneusement les pieds,
Avant d’entrer,
Parce qu’il est très propre.
Et il ne faut pas que la boue des chemins souille les dalles de l’église.
Une fois qu’il est entré il ne pense plus toujours à ses pieds.
Il ne regarde plus toujours si ses pieds sont bien essuyés.
Il n’a plus de cœur, il n’a plus de regard, il n’a plus de voix
Que pour cet autel où le corps de Jésus
Et le souvenir et l’attente du corps de Jésus
Brille éternellement.
Il suffit que la boue des chemins n’ait point passé le seuil du temple.
Bien soigneusement, bien proprement et n’en parlons plus.
On ne parle pas toujours de la boue. Ce n’est pas propre.
Et la préoccupation et la pensée de la boue