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L E M Y S T 1> R E Des trois paraboles de l’Espérance. Ihi homme avait

deux fils. Un roi avait un baron. Un roi avait un fidèle. Un roi avait un fils. Un roi avait

un féal. Et comme les trois paraboles de l’espérance Sont le cœur peut-être et sans doute et le couronnement

des Evangiles, Ainsi ces paroles de saint Louis qui viennent sont le

cœur peut-être et sans doute et le couronnement Non seulement de saint Louis et de la sainteté de saint

Louis. Mais de toute sainteté peut-être après les Evangiles, De toute sainteté issue des Évangiles. Car elle est le

reflet, et le report, et le rappel De cette unique parabole de l’enfant qui était perdu.

Comme il s’abaisse, le roi de France. Quelle chrétienne humiliation, quelle humiliation de

saint. Celui qui aime Entre dans la dépendance de celui qui est aimé. Quelle

noble humilité. Il ne commande pas, il demande. Il attend, il espère, il reprend doucement. Il prie. Quelle

humilité toute vêtue de noblesse. Si vous prie, fit-il., tant comme je puis, que vous mettiez

i^otre cœur à ce, pour l’amour de Dieu et de moi, que vous aimassiez mieux que tout méchef avînt au

corps, de lèpre et de toute maladie, que ce que le péché mortel vint à lame de vous.

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