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Circulation. — Les agents, les plus actifs on peut dire, apportent dans la circulation des modifications différentes par leur manière d’être. C’est tantôt une accélération, tantôt un ralentissement, et, quand les battements du cœur sont troublés, une régularisation de ses mouvements. Aux matières stimulantes est donnée la faculté d’accroître la rapidité et l’intensité des contractions cardiaques. Le caractère de cette action, c’est d’être prompte, presque instantanée. La cause de sa hâtive manifestation, après l’ingestion des alcooliques, a été rapportée à la rapidité de la circulation. Nous ne pensons pas ainsi par ce motif que l’absorption, plus ou moins contrariée par un état de l’estomac et son contenu, ou par un état général, n’est jamais assez active pour porter si vite le médicament au contact du cœur et y donner lieu à sa suractivité ; nous croyons que cette excitation rapide résulte d’un effet sympathique dont l’origine est à l’estomac et qui se réfléchit sur le cœur. Mais l’excitation serait bien vite épuisée et la circulation rentrerait insensiblement dans son rhythme normal, si le médicament ne venait lui-même, par sa présence dans le sang, continuer l’action primitive, de nature réflexe. Dans l’action des alcooliques sur le cœur, il y a donc une impression première, sympathique, et, finalement, une deuxième, ayant son origine dans le contact du sang médicamenté avec le muscle du cœur.

De même que nous précipitons volonté les mouvements du cœur, nous pouvons aussi les cal-