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conde dans l’intolérance dont nous allons nous occuper.

Tolérance et intolérance. — La tolérance d’un médicament est le développement complet de son action sans qu’il occasionne des désordres voilant la manifestation de ses phénomènes physiologiques. L’apparition de troubles constitue l’intolérance.

L’art de guérir a souvent à lutter contre l’intolérance, contre les révoltes de l’estomac et de l’intestin au contact des médicaments. C’est surtout le chien qui en offre des exemples aux vétérinaires. La facilité avec laquelle il se débarrasse du contenu de son estomac est peut-être la principale condition de sa fréquence. Les solipèdes et les ruminants, privés de la faculté de vomir, sont moins difficiles sous ce rapport : leur susceptibilité individuelle semble peu marquée et ne pas s’offenser au point de devenir l’origine d’une impression morbide fortuite et nuisible à l’action thérapeutique. Toutefois, on prévient l’intolérance par des artifices de dose, de forme, d’administration ; mais on recourt le plus souvent aux correctifs et aux succédanés ou substitutifs. Par l’emploi des correctifs, on se propose de pallier l’action d’un médicament dans certains de ses effets capables de provoquer l’intolérance et inutiles pour le but thérapeutique. Ces agents sont donc de vrais dulcifiants.

La tolérance est encore assurée par l’emploi de