gné des pas des chevaux, et qui vit paraître le cortège du comte. Tous les yeux furent bientôt frappés par l’éblouissante blancheur des plumes qui flottaient sur les casques, et par l’éclat des armes qui reflétaient la lumière.
Le comte, qu’une course trop rapide laissait à peine respirer, s’avança vers l’heureuse Mathilde. Elle l’accueillit avec un doux sourire ; le baron voulut l’interroger, mais l’orgue et les chants des moines ne permirent pas au seigneur d’Arlingford de se faire entendre de Robert.
Bientôt l’abbé entonna les antiennes : son chant était remarquable par un son nasillard, attribut particulier de la musique canonique, et sa voix paraissait, sous ce rapport, la plus mystique du couvent. Il n’avait pas encore eu le temps de déployer toutes les ressources de l’instrument mélo-