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— Seriez-vous assez obstinée pour ne pas reconnaître l’influence de la mode ? Dieu vous préserve de ce malheur. Passons maintenant aux sentimens : vous saurez, ma chère, que la mode ne s’en occupe pas ; ils sont incommodes et contrarient presque toujours nos intérêts, et c’est pour cela seul, qu’ils sont nos ennemis. On ne s’informe donc pas s’il y a sympathie de sentimens ; quant au caractère, celui d’un gentilhomme doit être de surveiller son banquier, ses agents et son maître d’hôtel ; d’avoir un bel équipage, un hôtel en ville et un élégant pied-à-terre à la campagne ; s’il peut donner des dîners et des routs, mettre, enfin, à la tête d’une bonne maison l’objet de son choix ; que pouvez-vous désirer de connaître de plus du caractère d’un époux.

— Je serai plus exigeante ; je voudrais savoir s’il est libre dans ses pensées, vrai