Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/145

Cette page n’a pas encore été corrigée

tions et de recherches nombreuses, susceptibles de conduire à de nouvelles découvertes.

Emploi de l'eau de végétation pour la teinture en gris.

M. Fouques ayant reconnu que du linge qui avait été lavé chez le savant philantrope Cadet-de-Vaux, dans l'eau séparée des tubercules, avait pris une belle couleur grise, chercha, par des expériences directes, à reconnaître si cette eau ne pourrait pas être appliquée à donner au fil la mémo teinte. Dans ce but, M. Fouques fit préparer, au moyen de la râpe, une certaine quantité de pulpe de pomme de terre; lorsqu'elle fut obtenue on la soumit à l'action de la presse, et l'on recueillit le liquide qui en sortit; ce liquide fut placé dans une bassine et amené à l'ébullition ; on y trempa alors des écheveaux de fil et de colon, on continua pendant quelque temps l'ébullition ; on retira ensuite ces écheveaux, dont les fils s'étaient colorés en gris. On soumit le fil ainsi teint à l'action de l'eau de savon, et plusieurs savonnages n'altérèrent en rien leur couleur. Après toutes ces opérations, et lorsqu'ils furent secs, les écheveaux furent présentés a des fabricans de nankin français et de calicots : tous furent d'accord sur la beauté de cette teinture; ils en demandèrent la recette, afin, dirent-ils, de l'utiliser dans leurs fabriques.

Couleur donnée par la fleur du solanum.

Le procédé suivant est dû à un chimiste de Copenhague. Ce chimiste annonça, en 1817, dans les journaux scientifiques, qu'il avait découvert dans la fleur du solanum, une matière susceptible d'être employée en teinture; il indiqua le moyen suivant d'en faire l'application. On coupe le haut do la tige de la pomme de terre lorsque la plante est en fleur ; on réduit Cd pulpe ces sommités; on enferme celle pulpe dans un sac de