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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

ser, quelques années plus tard, la suppression des héritages), autant de choses qui concouraient à ne donner au Léviathan que des éléments égaux et homogènes dont il avait besoin pour sa formation.

Ce fut même pour cela que l’on ne comprit pas toujours, à cette époque, quel était le sens profond du mouvement soi-disant ouvrier qui se développait irrésistiblement. Beaucoup d’artistes, beaucoup de penseurs étaient froissés, dans leurs plus intimes convictions, en constatant que l’on n’hésitait point à les sacrifier, en toute occasion, aux personnalités les plus vulgaires. Ils ne pouvaient comprendre, en se plaçant à leur point de vue individualiste, combien cette égalité homogène était indispensable à la formation cellulaire du Léviathan.

On ne comprit point, non plus, pourquoi le prestige des hommes politiques et des gouvernants s’en allait diminuant chaque jour ; c’est qu’en réalité, eux aussi, n’étaient plus des chefs, mais de simples cellules différenciées d’un même organisme homogène.

À côté du théâtre proprement dit, une indication non moins précieuse fut donnée, à cette époque, par l’évolution caractéristique de la musique.