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LE GRAND ŒUVRE

dans un espace à trois dimensions, qu’ils renâclent comme devant la mort, lorsqu’il leur faut brusquement envisager la possibilité de vivre et de se mouvoir dans un espace à quatre dimensions.

La première fois qu’ils essaient, par exemple, de s’évader d’une chambre close de toutes parts, et de se retrouver tout naturellement au dehors, en faisant appel à la quatrième dimension, ils ont peur et hésitent, comme ils hésitent encore lorsque la possibilité leur est démontrée de faire passer un objet volumineux, leur corps même au besoin, par le petit trou d’une serrure, ou de former un nœud en trèfle dans une corde tendue, fixée à ses deux extrémités.

Mais ce ne sont là que des hésitations de débutant qui se dissipent lorsque la vie morale apparaît plus nettement.

La quatrième dimension n’est en effet, on le sait, qu’une façon d’exprimer la réalité complète de l’univers, mais ce n’est là, je le répète, qu’une façon de s’exprimer qui ne correspond évidemment en rien aux réalités mathématiques.

Assimiler l’espace à des représentations algébriques, voir dans une grandeur d’espace une idée de multiplicité, c’est là une erreur naïve dans laquelle sont tombés les premiers chercheurs,