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L’OISEAU D’OR

quatrième dimension qui permit, enfin, à l’humanité, de trouver la voie qu’elle cherchait obscurément depuis des siècles, et de résoudre d’une façon définitive les antinomies les plus irréductibles.

Jusqu’à ce jour, en effet, certaines idées avaient paru en tout point inconciliables. Si les idées étaient réelles, si la matière n’était que pure fantasmagorie, si l’unité, par définition même, échappait à toute modalité, qu’était-ce, en définitive, que la matière ? Quel était ce monde phénoménal qui s’opposait à l’absolu comme le Génie du mal de la légende en lutte avec Dieu ?

Si l’âme humaine avait une existence propre, si peu lui importait d’être attachée ou non à un corps matériel, quelle était donc l’utilité de ce corps matériel ? Comment concilier cette dualité toujours inacceptable, comment expliquer cette Idée se suffisant à elle-même, représentant l’univers tout entier et s’opposant toutefois aux phénomènes naturels observés par la science ?

Lorsque l’on eut définitivement approfondi la notion essentielle de la quatrième dimension, toutes ces questions parurent infiniment claires, faciles à résoudre, et toutes les objections tombèrent d’elles-mêmes. La conscience dont l’écran semblait s’opposer jadis aux sensations à trois