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L’OISEAU D’OR

tion d’une ville tout entière, il suffisait d’agir sur l’Aigle d’or qui représentait cette ville pour que cette action fût ressentie par tous les êtres que résumait l’unique personnalité de l’être surnaturel.

L’Oiseau d’or, dans la grande renaissance idéaliste, ce fut à bien prendre ce que l’on appela l’amour durant des siècles et des siècles de civilisation primitive ; non point l’amour matériel dans ses gestes les plus vulgaires, mais bien ce sentiment expansif et profond qui donnait à l’amour toute sa beauté.

Lorsque l’on passe en revue les naïves croyances d’autrefois sur l’amour, lorsque l’on songe aux observations que pouvaient faire chaque jour les psychologues, on ne manque point d’éprouver quelque étonnement en songeant que ce divin mystère fut si longtemps caché aux hommes. Il leur était facile, cependant, de constater combien faible et contradictoire était le lien qui unissait une petite fonction physiologique à l’idée formidable qu’on s’en faisait. Faute de pouvoir appliquer ce violent instinct qu’il avait en lui à d’autres objets qu’à ses passions animales, l’homme s’était accoutumé à trouver plausibles tous les non-sens et toutes les absurdités que pouvait présenter un problème aussi contradictoire.

Cent fois, cependant, on avait pu constater