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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

depuis les origines, sous l’unique aspect de l’intelligence humaine, mais c’était toujours le même qui avait présidé, aux différenciations chimiques, puis au développement biologique des formes naturelles de chaque être.

Ce furent là des idées tellement différentes des idées anciennes, une conception qui bouleversa si profondément l’existence humaine, que les hommes de ce temps purent seuls la comprendre et l’on ne peut que sourire, il faut bien le dire, en songeant aux préoccupations de survie, à la folie d’immortalité corporelle qui fut celle des hommes aux premiers âges de la terre.

On désigna cette première période de renaissance idéaliste d’une façon assez curieuse et qui demande quelques mots d’explication : on l’appela l’Âge de l’Oiseau d’or. On voulut rappeler par là cette croyance instinctive et quelque peu naïve des métaphysiciens d’autrefois qui imaginaient qu’à toute action humaine correspondait un double intellectuel et que chaque groupement d’idées devait être représenté quelque part par un être réel que l’on appela l’Aigle d’or. C’est même à cet être surnaturel que les anciens alchimistes s’adressaient lorsqu’ils voulaient exercer une action quelconque sur un point du globe. Au lieu, par exemple, de convertir par des prédications la popula-