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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

mier soin que l’on prit fut d’isoler, sans compromettre la vie, non seulement les cellules centrales qui représentaient la personnalité de chaque voyageur, mais encore l’essence même de ces cellules. Le voyageur était préparé, durant un mois, à ce voyage instantané, par des lectures philosophiques et des visions artistiques de plus en plus pures. L’éducation de la volonté commençait par l’analyse du Parménide de Platon, elle se terminait par des sensations purement musicales, la musique mathématique permettant d*es synthèses plus complètes que les autres arts et évoquant le maximum de souvenirs possible. En ce sens, les nouvelles gares de l’infini rappelaient un peu les théâtres des temps barbares.

Les premiers résultats ainsi obtenus furent assez satisfaisants. En quelques secondes, les voyageurs purent atteindre souvent, non seulement presque toutes les idées actuelles, mais également, dans le même instant, les idées passées, accumulées dans l’être vivant depuis les origines du monde. Mais ce fut tout. Leur rapidité de pensée s’était accrue dans des proportions incalculables, mais elle ne se confondait pas, comme on l’avait espéré tout d’abord, avec l’infini, c’est-à-dire avec l’universalité des choses.

Entre les trois dimensions des phénomènes en-