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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

d’une façon triomphale. Des chiens, éternellement fidèles à tous les gens qu’ils rencontraient, dépérissaient de chagrin en songeant à ces milliers de maîtres qu’ils ne reverraient jamais.

On parla beaucoup d’une autruche qui croyait avoir avalé un trottoir et qui se traînait lourdement par terre, écrasée par ce poids supposé. Un veau, couronné de fleurs, se noya dans un étang, avec deux branches de persil dans les narines ; des chats s’imaginèrent émettre des ondes hertziennes et restèrent sans bouger, toute la journée, attendant scrupuleusement des télégrammes sans fil.

Cette situation angoissante ne prit fin que le jour où l’on interdit formellement de pareilles substitutions et, provisoirement, tout rentra dans l’ordre à partir de ce moment-là.