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LE MASSACRE DES HOMUNCULES

Au-dessus des êtres humains on plaçait du reste les machines qui assuraient l’existence du monde entier et ces matérialisations de l’intelligence collective qu’étaient les grandes usines, étaient mises bien avant les simples manifestations individuelles de la pensée.

Par une pente toute naturelle, les animaux artificiels créés par l’homme pour ses besoins journaliers, furent même, à cette époque, l’objet de toutes les sympathies.

Déjà, aux premiers temps de la civilisation, on avait remarqué combien les formes nouvelles des machines rompaient violemment avec les traditions artistiques du passé et rappelaient, au contraire, les créations de la nature.

L’automobile avait été le premier instrument d’usage courant donnant quelques indications en ce sens. Aux temps barbares on s’était imaginé de concevoir l’automobile un peu à la manière d’un temple grec ou d’un meuble Louis XV ; volontiers, on eût dissimulé ses parties mécaniques sous une carrosserie de style rappelant un navire romain ou une chaise à porteurs, et les projets les plus fantastiques furent alors réalisés. Il fallut l’inter-