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L’ÂME INCONNUE

plus haut, furent répudiées par l’esprit scientifique du vingtième siècle qui considéra que les notions d’âme ou de souverain n’étaient, à bien prendre, que des superstitions d’un autre âge. Et personne, à ce moment là, ne comprit que ces idées naïves, mais communes à toute l’humanité primitive, devaient cependant cacher, sous un symbolisme grossier, une réalité beaucoup plus prenante, plus agissante qu’on ne pensait.

Évidemment, l’âme ou le roi, ce n’est là que du fétichisme primitif ; mais lorsque l’on se place au point de vue de la quatrième dimension, lorsque l’on sait ce que cachent les phénomènes, lorsqu’ils nous apparaissent dégagés de l’espace et du temps, ces idées deviennent non seulement réelles, mais constituent la seule réalité.

Dès le vingtième siècle, il eût été cependant facile de s’en convaincre avec un peu de réflexion.

Oui, sans doute, dans le corps humain, la vie est tout entière dans chaque cellule, mais cependant nous savons qu’en supprimant l’un ou l’autre de ces cellules, on n’arrive jamais à supprimer celle qui devrait représenter, dans la théorie matérialiste, le noyau central qui assure l’unité de l’individu.

Dans le cerveau lui-même, telle ou telle partie peut être supprimée par une intervention chirur-