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ser, si c’est possible, et cela, tout à la fois pour la sécurité de l’opérateur et de l’opérée. Si on ne le peut pas, il faudra bien fixer les membres ; faire porter en arrière et maintenir solidement le membre postérieur droit, afin de mettre bien à découvert la région sur laquelle on opère et de n’être ni gêné ni blessé par lui.

Les instruments nécessaires, qui doivent être préparés d’avance et disposés de manière à être sous la main de l’opérateur, sont un bistouri convexe, un bistouri droit boutonné, des pinces, des érignes, des fils cirés, des ciseaux, au moins deux aiguilles à suture, des chevilles en bois ou en baleine pour la suture, une éponge, quelques boulettes et plumasseaux d’étoupes, enfin un bandage de corps, un drap de lit plié en quatre suivant sa longueur.

Tout étant prêt, l’opérateur excise, d’un premier coup de bistouri, la peau et les tissus sous-cutanés jusqu’aux muscles qui peuvent même être entamés sans inconvénient. Cette incision est faite dans le flanc droit, au-dessous, en avant et assez loin de la tubérosité externe de l’ilium, afin d’éviter l’artère circonflexe, dont la blessure pourrait gêner l’opérateur.

Si cette artère ou toute autre un peu volumineuse était atteinte, il faudrait la lier immédiatement. L’incision aura une direction oblique, de haut en bas et d’arrière en avant, dans le sens des fibres du muscle petit oblique de l’abdomen ; elle doit avoir une assez grande étendue, à peu près celle du diamètre sterno-dorsal du fœtus, 30 à 35 centimètres environ.