Page:Pauthier - Le Ta-Hio, ou la Grande Étude, 1832.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

personne. Le cœur étant agrandi, le corps profite de même ; c’est pourquoi le sage doit purifier ses intentions.

Le Sixième Chapitre qui précède explique le précepte de purifier les intentions.


CHAPITRE VII.


§ 1. Ce qui est appelé « orner sa personne » consiste à rectifier son cœur ; le cœur étant troublé par la passion de la colère, alors il ne peut obtenir cette rectitude ; étant livré à la crainte, alors il ne peut obtenir cette rectitude ; étant agité par la passion du plaisir, alors il ne peut obtenir cette rectitude ; étant oppressé par la douleur, alors il ne peut obtenir cette rectitude.

§ 2. Le cœur n’étant point maître de lui-même, on regarde et on ne voit pas ; on écoute, et on n’entend pas ; on mange, et on ne connaît point la saveur des alimens.

§ 3. Voilà ce qui est appelé orner sa personne, consistant à rectifier son cœur.

Le Septième Chapitre qui précède explique le précepte de rectifier son cœur pour orner sa personne.


CHAPITRE VIII.


§ 1. Ce qui est appelé bien administrer sa famille consiste à orner de vertus sa personne (ou commander à ses passions).

Les hommes sont partiaux envers ceux qu’ils aiment : ils sont aussi partiaux (injustes) envers ceux qu’ils méprisent et qu’ils haïssent ; envers ceux qu’ils craignent et qu’ils respectent, ils sont également partiaux (serviles) ; envers ceux dont ils ont pitié et qu’ils protègent, ils sont partiaux (peu indulgens) ; envers ceux qu’ils traitent avec supériorité, ils sont également partiaux (hautains). C’est pourquoi aimer, et connaître les défauts de ceux que l’on aime ; haïr, et reconnaître les bonnes qualités de ceux que l’on hait, est une chose bien rare sous le ciel !