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hors frivoles et parisiens, mes chroniques ne sont pas si fantaisistes qu’un vain peuple pense !

Et pour finir je ne puis mieux faire que de rappeler ici ces lignes tout à fait de circonstance :

« À propos de l’orthographe et de l’étymologie de la rue Bleue, nous avons reçu un certain nombre de communications.

M.  Bleu, propriétaire ou constructeur, eût-il existé et donné son nom à cette rue, qu’il faudrait, assurent certains de nos correspondants, écrire rue Bleue, à l’exemple de tant d’autres, l’usage ayant été de donner aux rues des noms féminins ; telle la rue Coquillière, qui eut pour parrain Pierre Coquillier, sous Philippe-le-Bel ; la rue Vivienne, du nom de Louis Vivien, échevin de Paris, etc., etc.

Quant à M.  Bleu, voilà beau temps que les chroniqueurs l’ont mis… au bleu, d’accord qu’ils sont sur le nom de la rue Bleue, qui aurait pour origine la fabrique d’indigo établie par M. Story en 1802, et dont les eaux, en teignant les ruisseaux, faisaient de cette rue une véritable « rue Bleue ».

Eh bien, c’est justement parce que je serais désolé de voir mes projets, idées et découvertes passer au bleu, dans l’opinion publique, sans, au moins, en garder tout le mérite, que je viens d’écrire le présent chapitre. C’est comme un simple procès-verbal de carence ; rien de plus, rien de moins.