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ment l’énergie centrifuge peut devenir très grande si le corps est animé d’une très grande vitesse. On sait, entre autres, que si la vitesse de rotation de la terre autour des pôles était dix-sept fois plus grande qu’elle n’est, l’énergie centrifuge que prendraient, en vertu de cette vitesse, les objets situés à la surface de la terre, serait précisément égale à la vitesse centripète et qu’ainsi l’action de la pesanteur se trouverait détruite. » Vous comprenez ?

— Parfaitement ; mais je ne vois pas du tout où vous voulez en venir ?

— C’est pourtant bien simple. Il est entendu que pour moi le problème consiste à vaincre l’attraction terrestre, c’est-à-dire les lois de la pesanteur. Or, comme je ne puis pas arriver, dans l’état actuel de la science, à vaincre les dites difficultés, je fais une chose bien simple, je les tourne. Vous me suivez ?

— Oui, mais où voulez-vous en venir ?

— Patience. Je veux simplement arriver à voyager très vite sur la terre ; à remplacer les chemins de fer, de manière à parcourir des distances énormes en deux minutes.

— Ça commence à m’intéresser, continuez.

— Je le pense bien. Suivez mon raisonnement : les lois de la pesanteur deviennent presque nulles en dehors de notre atmosphère, ou tout au moins si elles existent toujours, il y a des chances que les objets qui s’y trouvent ne soient plus entraînés avec la même rapidité par la terre, dans son dou-