Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/111

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 84 —

Et comme je tendais la main à Jean en murmurant :

— Regardez s’il y a du sable dans la larme de votre maître.

— Méchant, fit-il, avec un ton de reproche attristé et redevenant tout de suite l’homme du monde et le charmant causeur qu’il est :

— Non, il n’y a pas de sable dans cette larme, car je n’ai jamais envie de dormir quand vous êtes là et le bonhomme au sable le sait bien.

Je fus ému à mon tour de tant d’esprit, joint à tant de bonne humeur et c’est pourquoi j’ai tenu à transcrire ici ces souvenirs récents, avant que le temps ne les ait à demi abolis de ma mémoire.