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50 d — 51 a
Participe — Conjugaison nifal

avec le sens de מְדַבֵּר 39 fois aussi) ; קֹוֶה espérant (le participe du piel קִוָּה n’existe pas) ; חֹכֶה 1 fois espérant, comme מְחַכֶּהf. ; כֹּסֶהf. couvrant et passif כָּסוּיf. couvert, comme מְכַסֶּה, מְכֻסֶּה ; participe passif בָּרוּךְ béni (pual מְבֹרָךְ seulement 6 f.) probablement à l’analogie de l’antonyme אָרוּר maudit.

e Quelques participes קָטוּל ont un sens actif ou voisin du sens actif : אָחוּז dans Ct 3, 8 אֲחֻ֣זֵי חֶ֫רֶב tenant (ordinairement) l’épée, armés de l’épée ; זָכוּר Ps 103, 14 † se souvenant (habituellement), memor. En araméen il y a d’assez nombreux participes passifs קְטִיל employés au sens actif, p. ex. דְּכִיר et אֲחִיד qui correspondent aux deux exemples cités, lesquels sont probablement des aramaïsmes. On a יָדוּעַ dans Dt 1, 13, 15 au sens de qui s’y connaît, homme entendu, gnarus.

f Conjugaisons dérivées. Dans les conjugaisons dérivées (sauf nifal) le participe se forme avec la préformante מ. La voyelle du מ est celle de la préformante du futur, p. ex. מַקְטִיל comme יַקְטִיל. Il y a deux exceptions dans les verbes irréguliers : dans les verbes ע״ע on a מֵסֵב malgré יָסֵב ; dans les ע״ו on a מֵקִים malgré יָקִים (dans ces deux formes מֵ est à l’analogie de מֵיטִיב, § 76 c). Pour les autres voyelles, le participe se modèle aussi sur le futur, p. ex. מְקַטֵּל comme יְקַטֵּל.

La forme ancienne du nifal, qui avait également la préformante מ, a été remplacée par la forme נִקְטָל. C’est la forme même du parfait נִקטַל, avec ◌ָ dû au caractère nominal du participe (comp. p. ex. les noms דָּבָר, מִדְדָּר). Dans le nifal on a donc la même forme au participe et au parfait, comme dans le qal des verbes statifs, et peut-être à l’analogie de ces verbes.

g Flexion des participes. Exemples : קֹטֵל, קֹֽטְלִים (§ 30 g) ; קֹֽטְלָה ou קֹֽטֵלָה et (surtout) קֹטֶ֫לֶת (§ 97 C a) ; — נִקְטָל, נִקְטָלִים ; נִקְטָלָה et (surtout) נִקְטֶ֫לֶת ; — מַקְטִיל, מַקְטִילִים ; מַקְטִילָה et (surtout) מַקְטֶ֫לֶת (cf. § 89 g).

§ 51. Conjugaison nifal.

a Le nifal est la conjugaison réfléchie de l’action simple (§ 40 a). La caractéristique du nifal est un נ, lequel exprime l’idée du réfléchi. Après une préformante, et donc aux futur, impératif, infinitif, le נ est assimilé à la consonne suivante ; ces formes sont donc caractérisées par le redoublement de la 1re radicale.

        P. Joüon, Gramm. de l'hébreu bibl.
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