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les quatre dernières années de sa vie, et qui, quoi qu’ele parût fort peu au dehors, et qu’elle ne l’obligeât pas de garder le lit ni la chambre, ne laissait pas de l’incommoder beaucoup, et de le rendre presque incapable de s’appliquer à quoi que ce fût : de sorte que le plus grand soin et la principale occupation de ceux qui étaient près de lui, était de le détourner d’écrire, et même de parler de tout ce qui demandait quelque application et quelque contention d’esprit, et de ne l’entretenir que de choses indifférentes et incapables de le fatiguer.

C’est néanmoins pendant ces quatre années de langueur et de maladie qu’il a fait et écrit tout ce que l’on a de lui de cet