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par rapport à cet état de faiblesse et de désordre ; qu’il y est dit souvent que toute chair est corrompue, que les hommes sont abandonnés à leur sens, et qu’ils ont une pente au mal dès leur naissance. Il lui fait voir encore que cette première chute est la source non seulement de tout ce qu’il y a de plus incompréhensible dans la nature de l’homme, mais aussi d’une infinité d’effets qui sont hors de lui, et dont la cause lui est inconnue. Enfin il lui représente l’homme si bien dépeint dans tout ce livre, qu’il ne lui paraît plus différent de la première image qu’il lui a tracée.

Ce n’est pas assez d’avoir fait connaître à cet homme son état plein de misère. M. Pas-