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il tire après soi un autre corps, selon votre première maxime page 19, que tous les corps ont répugnance à se séparer l’un de l’autre. Ce corps’ tiré et suivant n’est pas le verre, puisqu’il demeure à sa place et ne casse point l’air qui est dans ces pores, contigu au vif-argent, peut suivre, mais il ne suit pas qu’il n’en tire un autre qui passe par les pores du verre et les remplit pour y passer, il-faut qu’il soit épuré ; c’est l’ouvrage de cet air subtil qui remplissait les petits pores du verre, lequel étant tiré par une force majeure et suivant le vif-argent, tire après soi par continuité et connexité son voisin, l’épurant du plus grossier qui reste dehors dans une même constitution, constitution violentée par la séparation du plus subtil, et demeure autour du verre attaché à celui qui est entré, lequel étant dans une dilatation violente à l’état naturel qui lui est dû dans ce monde, est toujours poussé, par le mouvement et dépendance du soleil, à se rejoindre à l’autre et reprendre son mélange naturel, se joignant à cet autre qui le hérisse, poussé du même principe et portant l’un et l’autre, sitôt que la violenoe est ôtée, reprend son mélange et sa place ainsi, quand on bande un arc, on en fait sortir des