De venir eſpreuuer des armes ſi puiſſantes,
Arreſtons nous icy, tous mes ſens ſont laſſez ;
Allons nous repoſer apres nos maux paſſez,
Au pied de ce grand Myrthe, où la mouſſe eſt eſpaiſſe,[illisible]
Pour ſouſtenir mon corps qui ſe meurt de foibleſſe.
Scène CINQVIE’ME
e vay cherchant quelqu’vn qui veüille icy m’ayder[illisible]
A ce que malgré moy ie luy veux demander :
Tel homme que ie fuis m’eſt icy neceſſaire,
Il me pourroit ſeruir, & ne me ſçauroit plaire,
Car, Diane, tu ſçais que ie ſuis toute à toy,
Et que ie t’ay promis de viure ſous ta loy
Tu ſçais comme pour moy dix mille cœurs ſouſpirent,
Et qu’à me poſſeder vainement ils aſpirent.
Mais la neceſſité me va faire accepter
Quelque main qu’on me viſt autrefois reietter.
Il me faut aſſiſter à certain ſacrifice ;
Et quelqu’un auiourd’hui me rendra cet office,
De me vouloir couper du myrthe que ie vois,
Qui ſurpaſſe en hauteur les arbres de ce bois.
Mais i’apperçois vn homme au pied de ce grand arbre,
Qui ſurpaſſe en beauté les lys, & le cinabre :
Approchons doucement pour voir cet inconnu,