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Ne connoît ni Zéphir ni Flore ;
Un long et redoutable été
Flétrit ces champs et les dévore ;
Mon cœur, mes yeux sont mécontens ;
Et je redemande sans cesse
Mes amis avec le printems.
J’aurois dit dans un autre tems :
Le printems avec ma maîtresse.
Mais hélas ! ce nouveau séjour
Me commande un nouveau langage ;
Tout y fait oublier l’amour,
Et c’est l’ennui qui me rend sage.

    Vaincu par les feux du soleil,
Je me couche sur l’herbe rare ;
Je cède aux pavots du sommeil ;
La douce illusion m’égare.
Tout-à-coup je suis introduit
Dans un bois épaissi par elle,