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Je devins vieux et mon matou
Seul consolait ma solitude ;
Lui parut — mais, par habitude,
Ne me ressemblait pas du tout.

Cette fois, je pris la parole,
Tandis qu’il se tournait les doigts ;
Il frémit au son de ma voix :
« Sais-tu bien que tu n’es pas drôle !

« Tu m’as poursuivi Dieu sait où,
Plus rasant que le rasoir même,
Mais ton masque, visiteur blême,
Ne me ressemble pas du tout. »

Alors son verbe aux accents tristes,
Traînant sur le mode mineur,
Me dit : « Toi qui fis mon bonheur,
Je suis le dernier des fumistes. »