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Tout est blancheur et tout mystère
En la nuit qui va frissonner.
Sept ! huit ! neuf ! entends-tu sonner
L’heure où va se coucher la terre ?
 
Les voix doucement se tairont,
Amoureuses, comme épuisées,
Et de leurs palmes irisées
Les rameaux neufs t’éventeront.

Alors, yeux novés, mains unies,
Nous irons rêver tous les deux,
Sous la garde des bergers bleus
Et des houlettes infinies.

Puis quand viendra le vilain jour,
Je me jetterai dans l’eau claire…
Et tu pourras, sans me déplaire,
Me tromper à ton aise, amour !