Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Épilogue


Je referme aujourd’hui le livre
Qu’ensemble nous avons ouvert,
Lorsque dans l’ombre du bois vert
Tout disait le bonheur de vivre.

Ce livre était plein de rayons,
Comme l’aube le long des grèves ;
J’avais placé là tous mes rêves
Et toutes mes illusions.

C’était le plus pur de ma vie,
Mes ardeurs folles, mes plaisirs
Et la volupté des désirs
Qui laissent l’âme inassouvie.

Nous l’avions commencé jadis,
Au temps des floraisons sereines,
Parmi les roses, les verveines
Qui nous faisaient un paradis.