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Serre d’ennui


Ô cet ennui bleu dans le cœur !
Avec la vision meilleure,
Dans le clair de lune qui pleure,
De ses rêves bleus de langueur.

Cet ennui, bleu comme la serre
Où l’on voit, closes à travers
Les vitrages profonds et verts,
Couvertes de lune et de verre,
 
Les grandes végétations
Dont l’oubli nocturne s’allonge
Immobilement comme un songe
Sur les roses des passions,

Où de l’eau très lente s’élève
Et mêle la lune et le ciel
En un sanglot glauque éternel,
Monotonement, comme un rêve.