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Oui, c’est vous seules, vous, lointaines,
Dont me revienne encor la voix,
Ô vous toutes qui fûtes miennes
Dans l’inoubliable Autrefois.

Là, vous êtes dans l’ombre, seules,
Telles que vous m’apparaissez
Déjà semblables aux aïeules
Parlant de très lointains passés.

Oui, j’entends vos voix paresseuses,
Si douces que j’en souffre un peu,
Comme un chœur de tristes fileuses,
Assis, — un soir, — autour du feu.