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Roulant la moire et l’ambre en ses ondes sonores,
Ta voix m’évoque un fleuve éclatant et vermeil
Où cinglent, imbibés de couchants et d’aurores,
Des vaisseaux somptueux tout noirs sur le soleil.
Roulant la moire et l’ambre en ses ondes sonores,
Ta voix m’évoque un fleuve éclatant et vermeil.

Et les profonds secrets qui dorment dans son ombre
Ont l’étrange lueur de très vieux ostensoirs
Qui s’illumineraient sous l’éclair riche et sombre
Des grands autels pensifs dans la pourpre des soirs.
Et les profonds secrets qui dorment dans son ombre
Ont l’étrange lueur de très vieux ostensoirs.