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À la Rampe


Près de l’étang d’azur, accoudée
À la rampe, elle rêve, ô si peu
Du réel et si peu son œil bleu
Attentif à la fête attardée,

Et sait le mensonge des serments
D’amour, et le regret des frivoles
Riens, minaudés le soir, et des folles
Paroles que chantent les amants !

Et rieuse ; Ô la douce sottise
D’aimer ! Souffrir, craindre les exils
Des cœurs blessés ! — Et, baissant les cils,
Elle effeuille les fleurs d’un cytise.