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ſur les Végétaux nouriſſans.
ils n’agiroient plus que comme médicament.

Le farineux qui mérite de tenir le premier rang, eſt ſans contredit le froment, ſoit qu’on le conſidère du côté de ſa vertu nutritive, ſoit par rapport à l’excellence de l’aliment qu’on en prépare. Pendant long-temps nous avons vu ceux qui en font le commerce, s’aſſurer préalablement par différentes épreuves, de ſa qualité, ſans faire attention en même-temps que ces épreuves offroient des phénomènes que ne préfentoient pas les autres grains de la même ſamille, ſoumis aux mêmes eſſais ; circonſtance qui auroit du nous conduire plutôt à la connoiſſance du corps particulier d’où il dépendoit.

Je crois en avoir dit ſuffiſamment, pour laiſſer deviner qu’il s’agit ici de la matière glutineuſe, découverte dans le froment par Beccari & dont l’exiſtence avoit été ſoupçonnée par les Marchands de grains & les Boulangers, long temps avant que ce Phyſicien n’en eût donné la démonſtration. Cette découverte, quoique très-importante, fut cependant enſevelie dans l’oubli preſque à ſon origine ; ce n’eſt guère que quinze ans après, que