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Recherches

l’autre indiſſoluble ; mais que pour produire complètement ſon effet, il a beſoin d’être aſſocié d’un troiſième principe qui eſt la ſapidité, principe qu’il ſaut emprunter quelquefois des autres ſubſtances, ou bien que la fermentation & le feu développent dans certains corps en changeant leur nature.

Si donc l’aliment abonde en mucilage, & que ce mucilage ſoit ſuffiſamment étendu pour agir promptement & ſans effort, alors il opérera l’effet d’une nourriture légère ; lorſqu’au contraire la matière nutritive ſera plus concentrée, qu’elle ſe trouvera en outre mélangée avec une ſubſtance ſolide proportionnée, ſon action fera ralentie & donnera du travail à l’eſtomac ; enfin l’aliment ne fournira qu’une nourriture groſſière, ſi ce que nous nommons leſt y domine. Ce court réſumé ne ſuffit-il pas pour démontrer que les trois ſubſtances qui conſtituent l’aliment, doivent toujours être relatives à l’eſpèce & à la diſpoſition de l’individu à nourrir, qu’il eſt néceſfaire qu’elles agiſſent toujours enſemble & d’une manière avantageuſe à l’économie animale?

Telles ſont les Obſervations que j’ai cru