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ſur les Végétaux nouriſſans.

preuve qui ſert à démontrer combien les préparations les plus ſimples peuvent influer ſur les effets de l’aliment tantôt léger, tantôt ſolide ou groſſier, ſelon la quantité de fluide qu’on lui laiſſera combinée.

S’il y a des circonſtances qui néceſſitent l’uſage d’une nourriture légère, il en eſt auſſi où la nourriture groſſière eſt indiquée. Combien de fois il arrive qu’il ne ſaut pas nourrir, mais amuſer l’eſtomac ſollicité par de ſaux beſoins & le tenir ſans ceſſe occupé ! C’eſt alors qu’on eſt obligé de manger beaucoup pour ſe nourrir peu, que l’aliment doit ſous un très-grand volume, renfermer peu de matière nutritive & une grande quantité de leſt ; quelquefois auſſi il ſaut ſuivre une marche entièrement oppoſée, toutes ces conſidérations forment ce qu’on appelle régime.

Il ſuit de tout ce nous avons rapporté juſqu’à préſent, que l’aliment en général, ne réſide que dans les végétaux & les animaux, que quels que ſoient les corps auxquels il appartient, il eſt compoſe très-évidemment de deux ſubſtances : l’une diſſoluble dans l’eau,