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Recherches

ſait uſage, renferment aſſez de molécules nutritives pour réparer la diſſipation qui ſe ſait continuellement de nos liqueurs, & qu’elles ne contiennent aucune ſubſtance capable d’accélérer ou d’affoiblir leurs eſſets ; car ſoit qu’une nourriture ſe trouve inſuffiſante, ou trop légère, ou trop groſſière, elle entraîne des inconvéniens ſemblables qu’il ſaut éviter.

L’homme qui n’eſt pas ſuffiſamment nourri, manque de forces pour fournir à ſes travaux & autres ſatigues inſéparables de ſon état ; ſes membres affoiblis par des exercices laborieux ne ſauroient prendre aucun délaſſement : ne réparant pas à raiſon de ſes pertes, tout ſentiment en lui s’énerve, il devient très-suſceptible des différentes influences de l’atmoſphère & des autres viciſſitudes.

Lorſque la nourriture eſt trop groſſière, il arrive d’autres inconvéniens, d’abord elle occaſionne un grand travail à l’eſtomac : les ſucs qui en proviennent, ne ſont point aſſez élaborés, ils produiſent des embarras & des obſtructions ; les réſidus étant très-abondans, ils engorgent les viſcères, & les excrémens qu’ils fourniſſent, ſatiguent les reins, à