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ſur les Végétaux nouriſſans.

en notre propre ſubſtance, qu’arrive-t-il ? elle ſéjourne peu dans l’eſtomac, & eſt précipitée par ſon poids dans les entrailles, ce qui ſait que l’appétit reparoît bientôt avec plus de fureur qu’auparavant ; il n’eſt perſonne qui n’ait éprouvé cet effet en mangeant du riz ou des panades trop épaiſſes, des pâtiſſeries tenaces ou viſqueuſes.

On doit entendre par nourriture ſolide, celle qui contient à peu-près un tiers de ſon poids de matière inſoluble que nous avons nommée le leſt ; ainſi toutes fortes de pain bien ſabriqué, dans la compoſition duquel il n’entre point de ſon, les ſemences légumineuſes, les pommes de terre, la châtaigne, la chair des animaux adultes, toutes ces ſubſtances en un mot, formeront une nourriture ſolide, ſur-tout lorſque l’une eſt aſſociée à l’autre : c’eſt à l’uſage, à l’expérience & à la raiſon à en déterminer la quantité, le choix, les mélanges & la préparation.

S’il eſt néceſfaire que l’aliment contienne autre choſe que la matière nutritive & l’aſſaiſonnement, pour agir en qualité de nourriture ſubſtantielle & ſolide, on doit ſentir de