Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/63

Cette page n’a pas encore été corrigée
45
ſur les Végétaux nouriſſans.

On doit obſerver quelques précautions dans le choix des alimens qui ne ſauroient être indiqués par des règles générales, puiſque chez les uns la viande ſe digère plus aiſément que les légumes, & que cette dernière nourriture eſt préférée par les autres. Perſonne, dit l’immortel Boërhaave, n’eſt en état de preſcrire avec connoiſſance, une nourriture convenable à des gens qui jouiſſent d’une bonne ſanté, à moins qu’on ne ſache l’eſpèce d’altération qu’elle éprouve par les tempéramens particuliers du corps qui doit les recevoir, par le degré d’exercice auquel on eſt accoutumé ; il ne ſuffit donc point de proportionner toujours la nourriture au travail, à la foibleſſe des vaiſſeaux & à la délicateſſe des organes de la digeſtion, il ſaut encore étudier la nature & la propriété des alimens, conſulter ſon eſtomac, &c.

Si les hommes, dont la conſtitution eſt frêle ou délicate, & qui languiſſent dans une ſorte d’oiſiveté, n’ont beſoin que d’une nourriture plus abondante en matière nutritive, qu’en ſubſtance deſtinée à leſter ; c’eſt le contraire pour ceux plus robuſtes, & dont la